INTRODUCTION
Si
vous cherchez à établir
votre ascendance (vos ancêtres directs, parents,
grands-parents, ...) ou les liens qui vous unissent
avec vos cousins plus ou moins éloignés,
et si vous souhaitez savoir de quelle(s) région(s)
vous êtes originaire, vous êtes déjà généalogiste
sans le savoir.
Pour vous aider dans vos premières
démarches, nous avons établi ce petit
guide.
Commencez par rassembler toutes
les sources d’information en votre possession
: actes de naissance, livrets de famille, faire-part,
actes notariés, déclarations de succession,
photographies, livrets militaires.
Interrogez le plus tôt
possible les membres les plus âgés
de votre famille. Leur témoignage peut être
capital et eux-mêmes possèdent d’autres
sources, comme celles décrites ci-dessus.
Mais
avant de poursuivre, vous devez vous poser quelques
questions essentielles
:
- de
combien de temps est-ce que je dispose ?
La recherche peut prendre des mois, voire plusieurs
années, selon le nombre de générations
que l’on peut espérer retrouver et
la dispersion géographique de vos ancêtres.
Nous vous indiquerons plusieurs moyens pour gagner
du temps et donc de l’argent.
-
combien ça coûte
?
Au départ quelques timbres et quelques appels
téléphoniques. La facture peut très
rapidement s’alourdir en frais de déplacements,
en facture de Minitel ou d’Internet, en frais
d’inscription dans des cercles généalogiques
et des bibliothèques, en achats de livres
et revues, en matériel informatique, en
honoraires de généalogiste professionnel.
Attention, la généalogie est une
passion coûteuse!
- jusqu’où est-ce
que je peux remonter ?
Les seules limites sont l’existence de sources
plus ou moins fiables. Actuellement , il est possible
de remonter sans trop de problèmes jusqu'à 10 à 12
générations. Dans certains cas (ascendance
noble), il est possible de remonter 30 à 40
générations supplémentaires.
Mais il y a de nombreux obstacles : actes détruits,
ancêtres nés à l’étranger,
enfants abandonnés, fausses pistes, immigration
intérieure, auteurs en désaccord,
textes rédigés en vieux français
ou en latin du Moyen-âge. Le nombre d’ancêtres
se réduit aussi considérablement
en cas d’implexe (mariage consanguin entre
cousins). En théorie, vous avez plusieurs
milliards d’ancêtres contemporains
de Charlemagne et mathématiquement 9 chances
sur 10 de descendre de cet empereur. Vous n’aurez
pas forcément la chance de pouvoir le prouver.
-
est-ce que je ne veux compter que sur moi-même
?
Il est possible de travailler tout seul et son
rythme. Il est en effet très agréable
de découvrir soi-même ses ancêtres.
Mais vous atteindrez rapidement vos limites. L’adhésion à un
ou plusieurs cercles généalogiques,
la publication de vos premiers travaux, la consultation
des services Minitel, vous permettront de trouver
des informations supplémentaires, de rentrer
en contact avec des correspondants qui recherchent
ou ont recherché les mêmes personnes
que vous. Internet est également là pour
vous aider.
-
qu’est-ce
que je veux faire des renseignements recueillis
?
Vous pouvez établir un bel arbre généalogique
qui occupera une place de choix dans votre salon, établir
une monographie familiale distribuée à vos
proches ou publiée et vendue à compte
d’auteur. Vous pouvez également étudier
les professions exercées, l’évolution
sociale et géographique de vos ancêtres,
la descendance complète de vos plus lointains
ancêtres. Si vos motivations peuvent évoluer
au fur et à mesure de l’avancée
de vos recherches, il est important de vous fixer
un objectif de départ, afin de ne pas vous
décourager.
LES ARCHIVES DEPARTEMENTALES
Les archives départementales ont été créées
par la loi du 5 brumaire an V. Elles dépendent
actuellement des Conseils généraux
et de la Direction des Archives de France.
Les archives sont l'ensemble
des documents, quelle que soient leur date, leur
forme et leur support matériel, produits
ou reçus par toute personne physique ou
morale et par tout service ou organisme public
ou privé, dans l'exercice de leur activité (loi
n° 79-18 du 3 janvier 1979, art. 1).
Les archives départementales
ont pour mission de recueillir la mémoire écrite
et orale du département et de la communiquer à tous
les intéressés. Les archives départementales
doivent collecter les documents, les conserver, élaborer
des instruments de recherche et enfin, les communiquer
au public.
Le personnel n'est pas habilité à faire
les recherches à la place du public, mais
a pour mission de l'accueillir, de l'orienter et
de lui présenter les instruments de recherche
mis à sa disposition : répertoires,
inventaires, fichiers, microfilms, ouvrages usuels
en libre consultation...
Les archives départementales
répondent aux demandes de renseignements
administratifs des administrations, des collectivités
locales et des particuliers. Le directeur des archives
peut délivrer des expéditions authentiques
de documents destinés à établir
un droit au profit du demandeur.
Chaque service départemental
a un réglement intérieur qui détermine
les conditions d'accès aux informations.
Des photocopies des documents non reliés
peuvent être réalisées par
le service, si leur état matériel
le permet. La photographie des documents peut être
autorisée.
Les
délais
de communication :
Les documents des administrations qui peuvent être
librement communiqués au public, sont communicables
sans délai, lorsqu'ils sont déposés
au service des archives. Il en est de même
de la presse et des livres.
Le délai normal de libre
communicabilité des autres documents est
fixé à 30 ans, sauf pour ceux qui
touchent à la sûreté de l'Etat
et à la vie privée. Les délais
sont alors :
60 ans : dossiers politiques
des cabinets préfectoraux,
documents fiscaux, archives de la police nationale
100 ans : état civil,
dossiers judiciaires, enregistrement, minutes
notariales, registres matricules
120 ans : dossiers de personnel
(à compter
de la date de naissance de l'intéressé)
150 ans : dossiers comportant
des renseignements individuels de caractère médical
(à compter de la date de naissance de l'intéressé).
Ces dispositions sont également
applicables aux archives privées, sauf réserves
exprimées par le déposant.
Les archives départementales
sont classées en Archives anciennes (avant
1790), Archives révolutionnaires (1790 à 1800) et
Archives modernes (jusqu'à nos jours). Un
même cadre de classement est appliqué dans
tous les services départementaux.
Archives anciennes
Série A - Actes du
pouvoir souverain
Série B - Cours et juridictions, justice,
parlements, bailliages, sénéchaussées,
cours des comptes
Série C - Administration
provinciale
Série D - Enseignement,
instruction, sciences et arts
Série E - Féodalité, chartiers,
fonds des familles, minutiers des notaires, registres
paroissiaux et d'état-civil
Les
registres paroissiaux et les registres d'état-civil
:
Les registres originaux sont conservés dans
les mairies, parfois depuis le XVI ème
siècle. Les doubles furent destinés
aux greffes des tribunaux, puis aboutirent
aux archives départementales. Les greffes
actuels conservent les registres de moins de 100
ans. Les archives possèdent les registres
antérieurs. Les communes de moins de 2000
habitants ont souvent déposé leurs
archives anciennes aux archives départementales.
Pour les registres d'état-civil des tables
décennales non filiatives ont été constituées,
ainsi parfois que des tables annuelles. Elles combinent
un classement alphabétique et chronologique.
Pour les registres antérieurs, pensez à demander
si des tables ont été déposées
par les associations généalogiques.
Les fonds
notariaux :
Ils peuvent compléter les renseignements
recueillis sur un personnage et surtout sur ses
biens. Ils sont indispensables, lorsqu'ils couvrent
une période antérieure à celle
des registres paroissiaux ou en cas de lacune.
Les notaires ne sont que dépositaires des
minutes de plus de 100 ans qui sont conservées
dans leurs études. Ils doivent en principe
les restituer aux archives départementales.
Lorsqu'une étude a cessé d'exister,
le principe est de confier ses minutes à l'étude
la plus proche. Il convient donc de se renseigner
pour connaître la ou les études de
la commune ou du canton étudié, quel
est le notaire qui peut être dépositaire
des minutes, s'il les a déposées
aux archives départementales et enfin si
ce service en a ou non fait l'inventaire. Les notaires
qui conservent encore des minutes anciennes ne
peuvent pas refuser d'effectuer une recherche (soyez
précis sur vos demandes), mais font payer
des frais de recherche et de copie des actes. A
noter qu'ils sont propriétaires de leurs
dossiers clients, qui restent archivés à l'étude.
Il peut s'écouler un délai de plusieurs
années entre le dépôt des minutes
aux archives départementales et leur mise à disposition
du public.
Série F - Pièces diverses, fonds
de familles, d'érudits, de personnalités
du département, de sociétés,
d'entreprises, de paroisses
Série G - Clerger séculier (paroisses
et évêché)
Série H - Clergé régulier
(monastères, ordres religieux, hospices
et maladreries)
Série I - Fonds divers se rapportant aux
archives ecclésiastiques
Série J - Dons et
acquisitions de documents ou de fonds
Archives
révolutionnaires
Série K - Lois, ordonnances et arrêtés
de l'époque révolutionnaire
Série L - Administration et juridictions
de l'époque révolutionnaire
Archives modernes
Série M - Personnel et administration générale,
recensements, élections, police, santé publique,
agriculture, commerce, industrie, emploi
Série N - Administration et comptabilité départementale
Série O - Administration et comptabilité communale
Série P - Finances, cadastre, douanes,
postes et télécommunications
Série Q - Domaine, enregistrement, hypothèques
Série R - Affaires
militaires, recrutement, anciens combattants,
garde nationale, gendarmerie,
sapeurs-pompiers, prisonniers et dommages de guerre
Série S - Travaux
publics et transports
Série T - Enseignement,
affaires culturelles, sports, dossiers des enseignants,
presse, radiodiffusion
Série U - Justice, cours et tribunaux,
dossiers des magistrats, répertoire des
notaires
Série V - Cultes
Série W - Versements récents
divers
Série X - Assistance et prévoyance
sociale, administration hospitalière, assistance
publique, assurances sociales
Série Y - Etablissements pénitentiaires,
registres d'écrou
Série Z - Sous-préfectures
LES OUTILS DE BASE
Pour recueillir et classer votre documentation,
procurez-vous un ou plusieurs classeurs et des
pochettes plastique, dans lesquelles vous glisserez
vos fiches (1 par famille). Vous pourrez ainsi
les reclasser plus facilement et les regrouper
par grandes familles. Consacrez un classeur au
suivi de votre courrier.
Par la suite, vous pourrez
acquérir un logiciel de généalogie,
où vous reprendrez les informations recueillies
(informatique et généalogie), mais
n'oubliez jamais de conserver les preuves de ce
que vous avancez (copies ou photographies d'actes,
référence des documents consultés).
Les associations généalogiques
et les librairies spécialisées proposent
des grilles et des arbres généalogiques
5 à 10 générations qui permettent
de visualiser instantanément l'état
de vos recherches. Ecrivez au crayon à papier
les éléments à vérifier.
Un livre d'initiation à la
généalogie peut vous aider, ainsi
que des ouvrages sur la paléographie et
l'héraldique. Notre sélection se
trouve à la rubrique Bibliographie.
Nous vous conseillons de faire
immédiatement l'acquisition d'un code postal
(10 francs, dans les bureaux de poste), qui vous
permettra d'identifier rapidement les communes.
Par la suite, faites l'acquisition d'un bon dictionnaire
des communes.
Vous pouvez également
vous procurer la liste des codes des communes attribués
par l'INSEE (Institut national de la statistique
et des études économiques), pour
les départements où vous effectuez
des recherches.
Pour un certain nombre de départements,
le C.N.R.S. (Centre national de la recherche scientifique)
a publié des ouvrages qui indiquent les
communes actuelles, celles qui ont disparu et les
lieux dits. Ouvrages coûteux, il vaut mieux
les consulter en bibliothèque.
Pour
travailler sur un département,
vous aurez besoin de cartes permettant de situer
rapidement les communes. Nous vous recommandons
aux éditions Ponchet - Plan Net, la série
des cartes administratives et routières,
avec un index des communes. Pour uneparfaite localisation
des lieux-dits, utilisez des cartes de l'I.G.N.
(Institut géographique national) au 1/50.000e.
Pour trouver l'origine géographique
de votre famille, n'hésitez-pas à commander
la carte de France
de votre nom de famille.
Pour rechercher les autres
porteurs de votre nom, vous pouvez compléter
ce document en consultant l'annuaire électronique
de France Telecom (36 11), département par
département. Les trois premières
minutes sont gratuites. Le Minitel constitue le
moyen idéal d'accéder aux centaines
de milliers d'actes de baptême, naissance,
mariage et décès relevés par
les associations généalogiques. SWIC
vous propose l'annuaire
des serveurs Minitel et
une passerelle d'accès depuis Internet.
Pour connaître l'adresse
et les horaires d'ouverture des services d'archives
publics en France, procurez-vous l'annuaire édité chaque
année par la Documentation Française "Les
services d'archives en France". La liste des
services départementaux est à votre
disposition sur notre service: Les
archives départementales.
Lorsque
vous serez plus expérimenté,
le Guide des recherches sur l'histoire des familles,
de Monsieur Gildas Bernard, publié en 1988par
les Archives nationales et diffusé par
la Documentation française, sera un outil
précieux pour identifier les différentes
sources d'information disponibles.
Les services départementaux
et nationaux d'archives éditent des guides
de recherche et des états des inventaires.
N'hésitez pas à les demander dans
les salles de lecture.
Dès que vous atteindrez
la période révolutionnaire, vous
aurez besoin d'un tableau de conversion entre le
calendrier révolutionnaire et le calendrier
grégorien. Nous vous recommandons celui édité par
la Revue française de généalogie,
qui évite tout calcul et par conséquent
bien des erreurs.
Enfin,
pour les actes à partir
du XVIIIe siècle, outre une bonne loupe,
vous utiliserez avec bonheur un aide-mémoire
des caractères et de leurs différentes
graphies, ainsi que des chiffres, indispensables
pour dater les actes. Les différentes abréviations
et le vocabulaire spécifique employés
aggravent les difficultés de lecture. Essayez
de suivre une formation ou confiez le décryptage à desprofessionnels.
Nous vous conseillons l'acquisition du livre "Lire
le Français d'hier" Manuel
de paléographie moderne XVe-XVIIIe siècle,
par Gabriel Audisio et Isabelle Bonnot-Rambaud,
aux éditions Armand Colin.
Vous complèterez par
la suite votre bibliothèque avec les bulletins
des associations, les revues nationales et différentes
monographies des villes et villages de votre région.
Pour les familles de la noblesse,
vous consulterez les armoriaux régionaux,
les grands classiques consultables aux archives
et dans les bibliothèques spécialisées,
voir Bibliographie.
LES ARCHIVES DIPLOMATIQUES
Outre
les archives concernant le personnel diplomatique,
le généalogiste aura parfois à consulter
l'état civil consulaire. En effet, toute
personne née, mariée ou décédée à l'étranger,
fait l'objet d'un acte d'état-civil dans
un consulat.
La direction
des Archives et de la Documentation du Ministère des Affaires étrangères
conserve les registres d'état civil consulaire
depuis les origines jusqu'en 1891.
Vous
pouvez donc écrire pour l'état
civil consulaire jusqu'en 1891 :
Ministère des Affaires étrangères
Direction des Archives et de la Documentation
Division historique
37, quai d'Orsay
75007 PARIS
et
pour l'état civil consulaire après
1892 :
Service
central de l'état civil
11, rue de la Maison Blanche
44011 NANTES CEDEX 09.
Vous
pouvez également consulter ces documents
:
pour
l'état civil consulaire jusqu'en 1891
:
salle de consultation du Quai d'Orsay
1, rue Robert Esnault Pelterie
75007 PARIS
Tél. : + 33 (0) 1 43 17 53 47
Fax : + 33 (0) 1 43 17 52 84
pour
les conditions d'inscription, horaires et plan
d'accès :
http://www.france.diplomatie.fr/archives/archives/guide/paris/paris.html
pour
l'état civil consulaire après
1892 :
Centre des Archives diplomatiques de Nantes
17, rue de Casterneau
44000 NANTES
Tél. : + 33 (0) 2 51 77 25 25
Fax : + 33 (0) 2 51 77 24 60
pour
les conditions d'inscription, horaires et
plan d'accès :
http://www.france.diplomatie.fr/archives/archives/guide/nantes/nantes.html
Le ministère des Affaires étrangères
conserve aussi les archives de l'occupation française
en Allemagne et en Autriche.
Vous pouvez consulter
ces documents :
Bureau
des Archives de l'Occupation française
en Allemagne et en Autriche
Cité administrative -Bâtiment J
3, rue Fleischhauer
68026 COLMAR CEDEX
Tél. : + 33 (0) 3 89 41 43 69
Fax : + 33 (0) 3 89 23 98 72
pour
les conditions d'inscription, horaires et plan
d'accès :
http://www.france.diplomatie.fr/archives/archives/guide/colmar/colmar.html
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter :
Le
guide des recherches sur l'histoire des Familles
-
Gildas Bernard - Archives nationales - 1988,
Chapitre 24 - Les archives des Affaires étrangères,
p. 301 et s. Le guide aurait cependant besoin d'une
mise à jour (adresses, documents transférés
au Centre des Archives d'Outre-Mer, dépendant
des archives nationales).
Vous
pouvez également consulter le serveur
:
http://www.france.diplomatie.fr/archives/index.html
Quelques
conseils. L'inscription pour consulter les archives
des Affaires étrangères
est fastidieuse. N'oubliez-pas de vous munir de
photos et d'une pièce d'identité.
Prévoyez donc une demi-journée pour
cette formalité et pour consulter les différents
inventaires, qui vous permettront de commander
les documents qui vous intéressent, que
vous ne pourrez consulter que 24 heures plus tard
!
LES ASSOCIATIONS GENEALOGIQUES
Il
y en a près de 300 réparties
dans presque toutes les départements de
France. Une partie est affiliée à la
Fédération Française de Généalogie,
qui regroupe les associations dans des Unions régionales.
Il y a également des sections généalogiques
dans les Comités d'entreprise (Air France,
Caisse d'épargne, IBM...). Enfin, certaines
associations ont une zone d'action nationale ou
internationale (généalogie protestante,
ancêtres italiens...). Il existe aussi des
associations de familles, qui regroupent tous les
membres d'une même famille.
Vous trouverez leur coordonnées
dans l'annuaire des
associations.
Chaque association propose
ses services, moyennant le paiement d'une cotisation
annuelle et parfois d'un droit d'entrée.
Les services proposés
sont très variés : dossier d'accueil,
bibliothèque, édition d'un bulletin
périodique, dépouillement des registres
d'état-civil et de catholicité, service
de recherches pour les membres, expositions, serveur
Minitel, vente de tables d'actes, organisation
de rassemblements familiaux, édition de
monographies villageoises ou familiales.
Rappelez-vous qu'un généalogiste
isolé piétine assez vite. De plus,
il n'est pas utile de répéter à l'infini
les mêmes recherches. Profitez (avec retenue,
mais sans modération) des travaux de vos
collègues et surtout, faites partager vos
découvertes!
Rappelez-vous que tout courrier
qui exige une réponse, doit être accompagné d'une
enveloppe timbrée pour la réponse.
A défaut, vous vous exposez à un
classement sans suite.
VOS PREMIERES RECHERCHES
Après avoir analysé tous
les documents de la mémoire familiale en
votre possession, relevé certaines dates
dans les cimetières, vous vous lancez à la
recherche de vos ancêtres perdus.
Les actes de l'état-civil
que l'on peut demander en mairie sont les naissances,
mariages et décès. Tous ces actes
sont établis en deux exemplaires originaux.
L'un reste en mairie et l'autre est envoyé au
greffe du Tribunal de Grande instance.
Les règles relatives à l'état
civil sont contenues dans le Code civil.
Les règles concernant
la consultation des actes et la délivrance
d'extraits ou ce copies intégrales sont
fixées par deux décrets que vous
pouvez consulter sur Internet :
le
décret n° 62-921
du 3 août 1962, modifiant certaines règles
relatives aux actes de l'état civil :
http://rw22big3.jura.uni-sb.de/france/adminet/jo/dec62-921.html
lui-même
modifié par
le décret n° 97-852 du 16 septembre
1997 :
http://rw22big3.jura.uni-sb.de/france/adminet/jo/JUSC9720532D.html
Nous avons réuni les
deux textes, pour en rendre plus facile la compréhension.
Consulter la page.
Les dispositions qui intéressent
particulièrement les généalogistes
sont celles concernant la publicité des
actes.
La règle de base est
que la consultation des registres de l'état
civil datant de moins de cent ans, par les personnes
autres que les agents de l'Etat habilités à cet
effet, est interdite.
Toute personne majeure ou émancipée
peut obtenir, sur indication des nom et prénom
usuel de ses parents, des copies intégrales
de son acte de naissance ou de mariage. Les ascendants
ou descendants de la personne que l'acte concerne,
son conjoint et son représentant légal
peuvent aussi obtenir les mêmes copies en
fournissant l'indication des nom et prénom
usuel des parents de cette personne.
Les copies intégrales
des actes de reconnaissance ne peuvent être
délivrées qu'aux
personnes mentionnées au précédent
paragraphe, ainsi qu'aux héritiers de l'enfant.
La copie d'un acte de décès
peut être demandée par toute personne.
Les dépositaires des
registres seront tenus de délivrer à tout
requérant des extraits des actes de naissance
et de mariage.
Les extraits des actes
de naissance indiqueront sans autres renseignements,
l'année, le jour, l'heure et le lieu de
naissance, le sexe, les prénoms et le nom
de l'enfant, tels qu'ils résultent des énonciations
de l'acte de naissance ou des mentions contenues
en marge de cet acte et reproduiront éventuellement
la mention de la célébration du mariage
et du nom du conjoint.
Les
extraits de l'acte de mariage indiqueront, sans
autres renseignements,
l'année et le jour du mariage ainsi que
les noms et prénoms, dates et lieux de naissance,
professions, domiciles ou résidences des époux,
tels qu'ils résultent des énonciations
de l'acte de mariage ou des mentions contenues
en marge de cet acte, ainsi que la déclaration
qu'il a été ou qu'il n'a pas été fait
de contrat de mariage et, autant que possible,
la date du contrat, s'il existe, ainsi que les
nom et lieu de résidence du notaire qui
l'aura reçu. Toute
personne majeure ou émancipée
peut obtenir, sur indication des nom et prénom
usuel de ses parents, des copies intégrales
de son acte de naissance ou de mariage. Les ascendants
ou descendants de la personne que l'acte concerne,
son conjoint et son représentant légal,
peuvent aussi obtenir les mêmes copies, en
fournissant l'indication des nom et prénom
usuel des parents de cette personne.
Modèle
de lettre :
Yvette
Glazel
13, allée de l'Arbre mort
92100
Boulogne-Billancourt
Mairie
de ...
Service
de l'Etat-civil
Madame,
Monsieur l'Officier d'Etat civil,
dans
le cadre de recherches généalogiques
familiales, je vous prie de bien vouloir me
communiquer la copie intégrale des actes
d'état-civil suivants :
- naissance le 3/12/1921 de mon grand-père
Paul Beauneuf, fils de Pierre Beauneuf
et de Gisèle Neveu.
- mariage de mon grand-père Paul Beauneuf
avec Marie Isabelle X., vers 1943-1945.
-
naissance de leur premier enfant Louis Charles Hubert, avant 1950.
Veuillez
agrér, avec mes remerciements, l'expression
de ma considération distinguée.
La délivrance des actes
de moins de 100 ans est gratuite. Pour les actes
antérieurs, certaines mairies font payer
des frais de photocopies et de recherches, parfois
préalablement à l'envoi des documents
demandés. Le paiement par timbres poste
est à éviter. Cela cache un traitement
peu orthodoxe de ce type de recettes. Vous pouvez
joindre une enveloppe timbrée à votre
adresse, dans le cas des petites communes.
Soyez précis, n'oubliez
pas que le secrétaire de Mairie n'a pas
de temps à consacrer à vos recherches
généalogiques et qu'il n'a aucune
obligation de faire ces recherches à votre
place. Pour les actes de plus de 100 ans, de plus
en plus de communes vous inviterons à venir
consulter les actes sur place (téléphonez
avant de vous déplacer) ou à vous
rendre aux archives départementales.
N'exigez pas systématiquement
des photocopies qui sont interdites pour tous les
registres reliés, même si par commodité vous
recevrez parfois de telles photocopies. Les secrétaires
de mairie ne sont pas dupes des demandes concernant
dix actes avec dates bien établies, qui
visent à contourner cette interdiction.
Pour obtenir des reproductions des actes, le plus
simple est d'aller aux Archives départementales
et d'utiliser les lecteurs-reproducteurs de micro-films.
Au fur et à mesure de
la réception des actes, vous les analyserez
pour extraire toutes les informations utiles à la
poursuite de vos recherches :
- nom, prénoms, profession, adresse, dates
des personnes citées.
Vous reporterez ces renseignements sur des fiches
familiales ou des tableaux généalogiques.
BIBLIOGRAPHIE
Nous
vous présentons ci-après
une liste non exhaustive d'ouvrages qui peuvent
vous
aider à établir votre généalogie
: ABC
DE GENEALOGIE:
Valérie
Gautier - 1994 - Ed. Jacques Grancher
GENEALOGIE : PRATIQUE, METHODE, RECHERCHE
Léon
Journeaux - 1991 Paris, Ed. Arthaud
GENEALOGIE POUR TOUS
Yves
Du Passage - 1990 - Les Guides des Sociétés
- Ed. Hachette
PASSEPORT
POUR L'AVENTURE - Partez à la
recherche de vos ancêtres
Christian Mazenc - 1987 - Revue Française
de Généalogie
PREMIERS PAS EN GENEALOGIE
Jean-Louis Beaucarnot - 1997- Ed. Marabout
LA GENEALOGIE
Robert Aublet - Les Guides pratiques - 1991 - Ed.
Ouest France
LA GENEALOGIE
Jean-Louis
Beaucarnot - 1997 - Que Sais-je ? n° 917
- Ed. P.U.F.
VOTRE ARBRE GENEALOGIQUE - GUIDE PRATIQUE DE RECHERCHE
Jean-Louis
Beaucarnot - 1997 - Le livre de poche n° 8165
A LA RECHERCHE DE VOS ANCETRES - GUIDE DU GENEALOGISTE
AMATEUR
Yann Grandeau - 1997 - Ed. Stock
GUIDE PRATIQUE DE LA GENEALOGIE - COMMENT RETROUVER
VOS ORIGINES ET LES TITRES NOBILIAIRES DE VOS ANCETRES
Yann Delacote - 1995 - Editions de Vecchi
GUIDE PRATIQUE POUR DRESSER VOTRE ARBRE GENEALOGIQUE
Michel Gasse - 1996 - Ed. Marabout
GENEALOGIE PARIS ET ILE-DE-FRANCE
Valérie
Gautier - 1996 - Ed. Parigramme
RETROUVER
SES ANCETRES C’EST
FACILE
Gilles Henry - 1997 - Ed. Albin Michel
GUIDE DES RECHERCHES SUR L'HISTOIRE DES FAMILLES
Gildas Bernard - 1988 - Archives nationales
QUAND NOS
ANCETRES PARTAIENT POUR L’AVENTURE
Jean-Louis
Beaucarnot - 1997 - Ed. Jean-Claude Lattès
CHRONOLOGIE DE L'HISTOIRE DE FRANCE
Martine Sonnet, Thérèse Charmasson
et Anne-Marie Lelorrain - Paris 1994 - éd.
P.U.F.
HISTOIRE DE LA MAISON ROYALE DE FRANCE
Père Anselme de Sainte-Marie - Paris - Editions
du Palais royal - réed. 1967
LES ANCETRES DE CHARLEMAGNE
Christian
Settipani - 1989 - Société atlantique
d'impression - Biarritz
LES ROIS DE FRANCE
Jean Charles Volkmann - 1996 - Ed. Jean-Paul Gisserot
ARMORIAL GENERAL DE FRANCE
D’Ozier
BIBLIOGRAPHIE GENEALOGIQUE, HERALDIQUE ET NOBILAIRE
DE FRANCE, DES ORIGINES A NOS JOURS
Gaston Saffroy
DICTIONNAIRE DU BLASON
L.-A.
Duhoux d'Argicourt - 1896 - réédition
La Place royale Editions 81600 GAILLAC - 1996
LE BLASON
Geneviève d’Haucourt et Georges Durivault
- 1995 - Que sais-je ? n° 336 - Ed. P.U.F. FIGURES
DE L’HERALDIQUE
Michel
Pastoureau - Ed. Découvertes
Gallimard
LES ARCHIVES
NATIONALES - Etat
général
des fonds tome I (ancien régime) et II (1789-1940)
Etienne Taillemitte et collab. - 1978 - Archives
nationales
LES ARCHIVES
Jean
Favier - 1997 - Que sais-je ? n° 805 -
Ed. P.U.F.
LES FAMILLES
PROTESTANTES EN FRANCE XVIe siècle - 1792
Gildas Bernard - 1987 - Archives nationales
LIRE LE
FRANCAIS D'HIER - Manuel
de paléographie
moderne
Gabriel Audisio et Isabelle Bonnot-Rambaud - 1997
- Ed. Armand Collin
LES NOMS DE VILLE ET DE VILLAGES
Eric
Vial - 1995 - Collection le français
retrouvé - Ed. Belin
LES NOMS DE LIEUX
Charles
Rostaing - 1992 - Que sais-je ? n° 176
- Ed P.U.F.
TRESORS DES NOMS DE FAMILLE
Jacques
Cellard - 1995 - Collection le français
retrouvé - Ed. Belin
DICTIONNAIRE
DES NOMS DE FAMILLE ET PRENOMS DE FRANCE
auzat
DICTIONNAIRE ETYMOLOGIQUE DES NOMS DE FAMILLE
Marie-Thérèse
Morlet - 1997 - Ed. Perrin
GUIDE DES PATRONYMES JUIFS
1996 - Ed. Solin - Actes Sud
COLLECTION VILLES ET VILLAGES DE FRANCE
(95
guides départementaux, avec la liste
de toutes les communes)
Ed. Michel de la Torre - Deslogis-Lacoste
DICTIONNAIRE
DES COMMUNES - FRANCE METROPOLITAINE, DEPARTEMENTS
ET TERRITOIRES D’OUTRE-MER
Ed. Lavauzelle
PAROISSES ET COMMUNES DE FRANCE
1 vol.
par département - Editions du C.N.R.S.
LA RECHERCHE HISTORIQUE EN ARCHIVES - XVIe, XVIIe,
XVIIIe SIECLES
Dir. Paul Delsalle - 1993 - Documents et histoire
Ophrys
LA RECHERCHE HISTORIQUE EN ARCHIVES - XIXe ET
XXe SIECLES
Dir. Paul Descsalle - 1996 - Documents et histoire
Ophrys
LA NUMEROTATION
Afin de suivre les liens établis, les généalogistes
ont proposé différents types de numérotation.
Pour les généalogies
ascendantes, vous emploierez la numérotation "SOSA-STRADONITZ".
Elle s'adapte parfaitement à l'ascendance
par quartiers et aux fiches patronymiques.
Cette méthode consiste à attribuer à chaque
ascendant un numéro:
- Vous portez le n°1,
- Votre père porte le n°2,
- Votre mère porte le n°3,
- Votre grand-père paternel porte le n°4,
- Votre grand-mère paternelle porte le n°5,
- Votre grand-père maternel porte le n°6,
- Votre grand-mère maternel porte le n°7,
etc ...
L'homme a toujours un numéro
pair et la femme un numéro impair (n° de
l'époux + 1).
Le n° du père représente 2 fois
celui de son enfant et celui de la mère
2 fois + 1 celui de son enfant. Cette numérotation
a l'avantage d'être immuable.
Les tableaux de quartiers,
souvent publiés dans les revues des associations,
sont d'une lecture difficile, car les générations
ne sont pas reliées entre elles. Il faut
faire un calcul mental pour retrouver les parents
: exemple le père du n° 372 portera
le n° 744 et sa mère le n° 745.
Il y aura donc jusqu'à 371 noms qui les
sépareront. Dans le cas d'implexe, on renvoit
au premier numéro sous lequel l'ancêtre
concerné a été inscrit.
Pour les généalogies
descendantes, les logiciels de généalogie
emploient la numérotation de "D'ABOVILLE",
qui consiste à attribuer un numéro
de 1 à 9 à chaque enfant, puis à chaque
enfant de la génération suivante
de 11 à 99, et ainsi de suite. Cette numérotation
a comme inconvénient majeur de n'être
pas immuable. Les numéros changent si l'on
ajoute un enfant. Elle ne tient pas compte des
fratries supérieures à 9 enfants.
Elle oblige à rajouter des lettres pour
les mariages multiples.
L'autre numérotation
employée consiste à donner une lettre
ou un numéro d'ordre à chaque enfant,
puis à traiter successivement toutes les
branches sur lesquelles on a des informations.
Les rajouts sont possibles sans bouleverser toute
la numérotation. Par contre, il est difficile
de repérer l'ordre des générations.
Cette numérotation est préférée
par les généalogistes qui publient
leurs travaux.
Vous pouvez aussi très
bien vous passer de numérotation et classer
simplement vos ancêtres par familles.
Pour
poursuivre vos recherches, il vous faut maintenant
vous intéresser
aux services d'archives
et aux associations
de généalogie.
INFORMATIQUE
ET GÉNÉALOGIE
Nous
ne pouvons pas développer ce sujet
dans cette première initiation. Celui-ci
fait l'objet d'une publication spécifique.
Rappelons que la France dispose
d'un moyen d'information qui est le MINITEL, terminal
distribué gratuitement ou contre une location
symbolique à tous les abonnés au
téléphone fixe.
Les associations généalogiques
ont su tirer profit de ce moyen très simple,
pour mettre leurs relevés d'actes à la
disposition des généalogistes. La
liste des serveurs généalogiques
est régulièrement publiée
dans les revues nationales de généalogie.
La liste des serveurs exploités par la société SWIC
pour le compte des associations généalogiques
est disponible sur simple demande.
Une dizaine de logiciels de
généalogie sont disponibles sur le
marché. Voici nos conseils de choix. Tenez
compte du type de matériel informatique
que vous utilisez (en gros, PC ou Macintosh). Demandez
une disquette ou CD-ROM de démonstration.
Renseignez-vous auprès d'autres généalogistes.
Voici les bonnes questions à vous poser
et à poser à votre vendeur :
- Combien de fiches pensez-vous
traiter ? En dessous de 10.000, pas de problèmes.
Au-dessus, les soucis commencent : mémoire
disponible, temps d'indexation, fréquence
des sauvegardes.
- Les éditions papiers que vous souhaitez
obtenir ? Il n'y a pas de miracle, il faut aller à la
pêche aux renseignements et surtout tenir
compte de la qualité de votre imprimante.
- Combien d'installations sont-elles autorisées
sur le disque-dur ? C'est important, si vous utilisez
deux ordinateurs.
- L'éditeur propose t'il un service
d'assistance téléphonique, est il
soumis à un abonnement, quels sont les horaires
de fonctionnement, propose-t-il un service de formation
? Quels sont les coûts ?
Une norme s'est imposé pour
les échanges entre le généalogistes.
La norme GEDCOM doit bien entendue être gérée
part le logiciel que vous avez choisi.
Notre conseil final, pensez à sauvegarder
régulièrement vos précieuses
données et à stocker vos copies de
sauvegarde dans un endroit différent que
votre domicile.
Appareil
de bureau ou portable ?
Nous aurions tendance à dire
les deux, si vos moyens vous le permettent. Le
portable est de plus en plus utilisé pour
les recherches aux archives et évite les
doubles saisies. Choisissez-le avec un clavier
le plus silencieux possible, pour éviter
de déranger les autre lecteurs ! N'oubliez
pas que l'autonomie a de l'importance et que les
salles de lecture sont souvent sous-équipées
en prises de courant.
LES GENEALOGISTES PROFESSIONNELS
La profession de généalogiste ne
fait pas l’objet d’une réglementation
spécifique. Elle s’exerce donc librement
dans le cadre des textes usuels applicables à toutes
les professions.
Le professionnel de la généalogie
est selon René Jetté, « celui
qui établit des parentés, contre
rémunération et sur preuves ».
La profession ainsi définie, peut être
exercée à titre individuel ou à titre
de salarié, au sein d’un cabinet. Cette définition exclut,
peut-être à tort, les salariés
d’une association ou d’une bibliothèque
généalogique, qui renseignent les
adhérents et les lecteurs, mais refusent
en principe d’effectuer des recherches approfondies.
Le
généalogiste
professionnel, qui exerce à titre libéral,
doit cotiser à l’URSSAF et déclarer
ses revenus au service des impôts.
Les 3 chambres syndicales de
généalogistes délivrent à leurs
membres une carte (d’identité) professionnelle,
qui n’a pas de valeur juridique, mais qui
facilite les relations avec les services publics,
notamment dans le cas de demandes de dérogation,
auprès des procureurs de la République
et de la Direction des Archives de France, pour
la consultation d’archives avant les délais
légaux.
Les revues et services Minitel
qui publient des annonces d’offres de services
rémunérés, sont incités à ne
publier que des annonces comportant le n° SIRET
attribué à l’annonceur.
Nous attirons l’attention
sur la publication et la diffusion par affichage
ou par des serveurs informatiques de listes de
professionnels qui se veulent exhaustives. Ces
publications peuvent constituer des entraves à la
libre concurrence, voire des actes de concurrence
déloyale, lorsqu’elles sont le fait
de personnes exerçant elles-mêmes
cette profession, comme cela a été le
cas pour une liste établie en 1996.
De telles listes ne peuvent être
mises à jour, avec certitude, lorsqu’elles
sont affichées et tout professionnel, exclu
d’une telle liste, peut engager un recours
contre l’auteur et le responsable de la publication.
Seule la publication et l’affichage de listes
de leurs membres, établies sous leur responsabilité,
par les chambres syndicales, apparaissent légales.
Le serveur SWIC, ouvert à tous
les généalogistes, répertorie
tous les généalogistes qui lui envoient
leurs coordonnées. Pour figurer dans la
rubrique réservée aux professionnels,
ils doivent justifier du respect de leurs obligations
légales. Consulter
l'annuaire des généalogistes
professionnels.
Outre
l’héraldiste
(qui conçoit et décrit des blasons),
on distingue deux catégories de généalogistes
: le généalogiste familial et le
généalogiste successoral.
Le
généalogiste
familial intervient dans le cadre d’un mandat
donné par son client. Pour être valable,
ce mandat doit être établi par écrit
(en deux exemplaires identiques) et signé par
les deux parties. Il n’existe pas de mandat
type et chaque généalogiste emploie
ses propres formules. En règle générale,
le mandat doit comporter la désignation
précise des parties, l’objet de la
recherche confiée au généalogiste,
l’engagement du mandant de fournir au généalogiste
professionnel les informations lui permettant d’accomplir
sa mission, le délai indicatif d’exécution,
le montant de la rémunération prévue
(honoraires + T.V.A.) et des indemnités
pour frais, et éventuellement une clause
de responsabilité et de confidentialité.
Ses obligations sont à la
fois des obligations de moyens et des obligations
de résultat. Dans le cadre d’une recherche
générale, il doit justifier avoir
fait toutes les recherches possibles pour obtenir
les renseignements demandés par son client,
mais n’est pas tenu de parvenir à un
résultat précis. En revanche, dans
le cas où il s’est engagé à fournir
des informations sur un cas précis, il est
tenu à une obligation de résultat.
Les termes du contrat de mandat déterminent
donc la nature des obligations. Sa responsabilité civile
pourra être recherchée dans le cadre
des dispositions de l’art. 1382 du code civil
et selon les termes de l’engagement contractuel.
La responsabilité pénale
du généalogiste peut être engagée
dans le cadre des dispositions relatives à l’abus
de confiance ou à l’escroquerie.
Il doit aussi respecter les
dispositions de l’art. 9 du code civil concernant
le droit au respect de la vie privée et
les dispositions de la loi n° 78-17 du 6/1/1978,
relative à l’informatique, aux fichiers
et aux libertés.
Le rapport du généalogiste
familial doit apporter la preuve des liens établis
: photocopies, copie intégrale ou photographie
des actes, copie de généalogies anciennes
ou de publications. Dans le cas où le généalogiste
n’a pu obtenir le renseignement désiré,
il doit expliquer les démarches entreprises
et les sources consultées.
Faute
de réglementation
spécifique concernant les travaux des généalogistes
familiaux, il convient de se référer
aux dispositions du Code de la propriété intellectuelle
et aux termes du mandat, quant à l’utilisation
des informations fournies au client et la mention
de l’auteur des recherches dans toute publication.
Le généalogiste professionnel peut
se réserver contractuellement le droit d’utiliser
ultérieurement les données recueillies
dans le cadre de ses recherches. En revanche, il
ne peut prétendre à des droits sur
les données recueillies auprès de
son client.
Le
généalogiste
successoral agit de sa propre initiative, soit
en prenant connaissance des déclarations
de décès auprès des administrations
fiscales, soit à la demande de notaires,
pour rechercher les éventuels bénéficiaires
d’une succession vacante ou non, auxquels
il propose un contrat de révélation
de succession, moyennant le paiement d’un
pourcentage sur l’actif successoral.
L’une des chambres syndicales,
qui ne s’adresse qu’aux généalogistes
successoraux, exige que ses membres soient des
professionnels du droit.
Lorsqu’il propose un
tel contrat, il doit respecter la loi sur le démarchage à domicile
et en particulier le délai légal
de rétractation. Il doit courir le risque
d’héritiers plus proches qui se manifesteraient
et primeraient les personnes à qui il a
fait son offre. Il effectue bien entendu toutes
les recherches à ses frais et ne peut exiger
un quelconque versement avant la réalisation
de la succession. Il s’expose à une
renonciation des héritiers présumés
si l’inventaire successoral laisse apparaître
un passif. |